Le handicap contribue à l’insécurité
Le Conseil de la santé publique et de la société (RVS) a publié en juin dernier un rapport consultatif intitulé (Travail sur mesure pour les plaintes de longue durée après Covid.
Le RVS attire ainsi l'attention sur les problèmes que rencontrent les personnes souffrant de plaintes inexpliquées en matière de participation au marché du travail et de sécurité sociale. Un constat très urgent maintenant que les premiers licenciements ont eu lieu, plus de deux ans après la première vague corona. Le RVS souhaite avoir un aperçu de ces problèmes et formule des recommandations sur cette base. Non seulement pour les plaintes à long terme après le Covid, mais aussi pour des affections similaires comme la fièvre Q et la maladie de Lyme. Avec ces recommandations, RVS souhaite contribuer à la préparation des Pays-Bas à une pandémie face à de futures épidémies d'une nouvelle maladie infectieuse (inconnue).
La réintégration rendue difficile
Le RVS affirme que la réintégration pendant la pandémie a été sérieusement entravée par toutes les mesures telles que le travail à domicile. L'UWV comprend les employeurs. S'ils n'ont donc pas pu remplir leurs obligations de réintégration, ils ne seront pas concernés par une sanction salariale (année de maintien du salaire). Mais le salarié peut néanmoins être licencié après avoir accompli le « délai de carence » (104 semaines). Le RVS déclare qu'il devrait être possible d'étendre la réintégration à 12 mois et que le gouvernement devrait en supporter les coûts.
WIA
Les plaintes à long terme après Covid sont des plaintes largement incomprises suite à une maladie inconnue. Ces plaintes sont difficiles à objectiver. Le RVS estime que cela crée un risque d'évaluation subjective par les médecins de l'assurance. Ceci est en partie déterminé par l’opinion personnelle du médecin assureur sur l’affection en question. Il en résulte que les personnes se trouvant dans des situations similaires ne sont pas évaluées de la même manière. Ce phénomène existe également dans d'autres pathologies telles que l'EM/SFC et les plaintes à long terme après la fièvre Q. Le RVS préconise la création d'équipes temporaires spécialisées à l'UWV pour répondre à ces nouvelles conditions incomprises. Ces équipes collectent des connaissances puis les partagent avec leurs collègues. Le grand groupe de personnes souffrant de plaintes à long terme après le Covid offre une excellente opportunité de réaliser cette amélioration de la qualité, également dans une perspective d’avenir. Après tout, ce n'est pas la première et ne sera certainement pas la dernière condition avec des plaintes difficiles à objectiver, selon le RVS.
Commission des litiges indépendante
Si le salarié n'est pas d'accord avec les conclusions de la WIA, il peut introduire une demande de réexamen auprès de l'UWV. Cette demande est ensuite évaluée par un service spécial « objection et recours » de l'UWV. La prochaine étape consiste à s'adresser au tribunal et, finalement, au Tribunal central d'appel. Selon le RVS, cela constitue un obstacle majeur, notamment sous la forme de coûts élevés. De plus, les poursuites ne contribuent certainement pas au rétablissement. De plus, les chances de réussite du salarié semblent très faibles. Le RVS préconise donc une commission des litiges indépendante. Une telle commission des litiges indépendante peut également être accessible aux travailleurs indépendants bénéficiant d’une assurance invalidité.
Attention particulière
Le RVS requiert une attention particulière pour les travailleurs indépendants et les travailleurs de la santé. Ces derniers ont souvent travaillé en première ligne de la pandémie par nécessité et sans protection et se retrouvent désormais au chômage depuis une longue période et sont licenciés, avec toutes les conséquences financières et sociales que cela implique. La générosité est ici de mise, estime le RVS.
Divers conseils consultatifs ont déjà déclaré que le marché du travail n'est pas à l'épreuve du temps et conduit à une « flexibilisation ». La Commission pour la régulation du travail a recommandé, entre autres, une assurance invalidité obligatoire pour tous les travailleurs et de rendre les relations de travail durables plus attractives. Selon le RVS, le groupe d’indépendants et de travailleurs flexibles qui se plaignent depuis longtemps après le Covid illustre la nécessité d’une réforme du marché du travail.
Investir dans l'avenir
RVS estime que les mesures recommandées doivent être considérées comme un investissement dans l'avenir. Une fois que les gens auront quitté le marché du travail, il faudra beaucoup plus d’argent et d’énergie pour y revenir. Maintenant que les personnes souffrant de plaintes (chroniques) sont généreusement retenues pour un travail (approprié), les résultats seront finalement meilleurs. Et contribue ainsi à la qualité de vie de nombreuses personnes atteintes d’une maladie chronique encore largement méconnue.
Lisez le rapport complet, qui a été rédigé en consultation avec de nombreux partis, dont C-support.